Piana degli Albanesi

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Piana degli Albanesi (Hora e Arbëreshëvet en Arbëresh, Chiana en sicilien) est une ville italienne de 6 224 habitants dans la ville métropolitaine de Palerme en Sicile.  Situé sur un plateau montagneux et sur le côté est de l’imposant Mont Pizzuta, se reflète dans le grand lac du même nom et se trouve à 24 km de Palermoo.

C’est le centre le plus important et le plus connu des Albanais de Sicile, ainsi que le plus grand établissement Arbëreshë, où la communauté albanaise la plus peuplée d’Italie a résidé pendant des siècles. Jusqu’en 1941, elle était appelée Piana dei Greci (Plaine des Grecs) en raison du rite grec-byzantin professé par ses habitants. C’est le siège épiscopal de l’éparchie de Piana degli Albanesi, une circonscription de l’Église italo-albanaise, dont la juridiction s’étend sur toutes les églises insulaires de rite byzantin.

Au cours des siècles, il a été compté parmi les centres les plus actifs et influents des Italo-Albanais, protégeant et cultivant la mémoire historique de l’ancienne patrie. En plus d’être le centre socioculturel, religieux et politique des communautés Arbëreshe de l’île, elle a conservé presque intactes ses particularités ethniques originales. À l’époque moderne, elle a joué un rôle important dans les mouvements révolutionnaires et du Risorgimento relatifs à l’unité nationale de l’Italie, dans le mouvement de renaissance nationale albanaise dans la lutte pour la libération de la domination turco-ottomane et dans les mouvements régionaux de la Fédération des travailleurs siciliens. Elle est également tristement connue pour le massacre de Portella della Ginestra (1947). Entre 1944 et 1945, pendant cinquante jours, Piana degli Albanesi est devenue une République populaire indépendante.

Il a grandement contribué au progrès de la culture et de la littérature albanaises en accueillant un grand nombre d’intellectuels, initiant ainsi un processus décisif dans l’histoire littéraire de l’Albanie. Elle est considérée comme le lieu d’origine de la littérature arbëreshe, où est née la première œuvre albanaise de la diaspora (1592), et initiatrice – dans les premières années du XVIIe siècle – de la première école européenne où l’enseignement se faisait en albanais.

Les fondateurs des chaires de langue et de littérature albanaises de Naples et de Palerme sont originaires de cette ville et, depuis 1945, le séminaire italo-albanais, autrefois situé à Palerme (1734), y a son siège. Son ancienne tradition musicale et de chant byzantin fait partie du registre du patrimoine immatériel de la Sicile, établi par la région de Sicile et reconnu comme un site du patrimoine mondial par l’UNESCO. L’administration municipale utilise également l’albanais dans les documents officiels, conformément à la législation en vigueur protégeant les minorités ethnolinguistiques.